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à moi

(référence 01/02.0470.405/25)

texte et photos par Bruno Cracco (sauf mention spéciale) - janvier 2001 pour la "Passion des Montres"

 

Avant toutes choses, je dois dire que cette montre fut pour moi un violent coup de cœur, un véritable coup de foudre.

J'avais envie depuis un certain temps de m'offrir une montre avec un mouvement exceptionnel. Le El Primero m'avait attiré tout particulièrement : un mouvement de légende comme lui, un des seuls "Fast-beat" du marché. La marque Zenith me paraissait un bon choix parce qu'elle est une des dernières manufactures, et elle n'a pas encore cédé à la tendance inflationniste de ces derniers temps. Certes elle fait partie d'un groupe, le groupe LVMH, mais pour moi il ne s'agit pas là d'un handicap.

J'ai donc laissé mes pas me guider chez un revendeur Zenith. En arrivant dans ce temple de toutes les tentations, je suis allé directement à la vitrine ZENITH et je l'ai vue, sous les dichroïdes, couchée sur son coussin blanc. Elle m'a plu, je lui ai plu, nous nous sommes aimés. A partir de cet instant, mon quotidien est devenu différent. Dès que je le pouvais, j'allais la voir dans sa vitrine, je demandais à l'essayer. J'en rêvais, je lisais la brochure deux fois par jour… bref une véritable obsession. Son image m'a hanté pendant ces quelques temps et j'ai fini par craquer. Et à ce jour, je ne regrette rien.

 


Pour tenter de vous faire partager mon coup de coeur, je vous propose cette petite visite.

Vue d'ensemble

C'est un chronographe résolument "Sport". S'affirmant comme une montre d'aviateur, elle possède un aspect général très technologique et un style tout à fait dans la veine des instruments de bord qui garnissent les cockpits des avions.

L'impression première qui se dégage, tant visuellement que lorsqu'on la prend en main, est celle d'une qualité de réalisation exemplaire (mais nous allons y revenir en détail).

Le Boîtier

Le boîtier est en acier inoxydable brossé, d'un gris mat du plus bel effet. La finition est réellement impeccable. Le toucher est doux, soyeux. J'aime particulièrement cet aspect "utilitaire". Le métal est certes traité, mais juste ce qu'il faut pour remplir sa fonction, pas plus : il protège le cœur de la machine, ne s'altère pas et est doux pour la peau qui le soutient. Ce gris fait penser au gris des pièces mécaniques finement usinées qui constituent un avion, ce qui affirme la philosophie de la montre. Le fond est vissé. Il est en acier massif, brossé, avec une pastille centrale, comportant le logo ZENITH, en acier poli, façon miroir. Ce double finissage donne une petite touche supplémentaire soulignant la qualité de finition. Le boîtier est assez fin et léger pour un chronographe automatique. On pourrait regretter l'absence de fond transparent mais ça n'est pas déterminant, pour moi, dans le choix d'une montre.

 


La couronne et les poussoirs

La couronne et les boutons poussoirs sont placés sur le côté droit et forment un bloc.

La couronne, placée très conventionnellement à 3 heures, est en acier gris mat. Elle n'est pas vissée pour, dixit la documentation, rendre la manipulation plus aisée et rapide. Cela n'empêche pas la montre d'être donnée pour une résistance à l'eau jusqu'à 10 atmosphères, soit 100m, ce qui est très suffisant pour un aviateur qui se lave les mains, prend des douches, des bains et parfois, plonge dans une piscine. Elle est protégée par deux épaules assez fines et élégantes.

Sa forme est très particulière. Elle est cylindrique, très légèrement bombée à son extrémité, cannelée pour pouvoir la tourner facilement. Jusque là rien de très original. Mais elle est dotée à son extrémité d'une gorge. Cette gorge permet d'améliorer la préhension lorsque l'on veut la tirer pour mettre à l'heure ou changer la date de la montre, et cela, même avec des gants de pilote (conformément au cahier des charges de l'armée de l'air française, commanditaire de ce chronographe à l'origine). Pour nous, pilotes sans gants, cela n'est pas rendu "nécessaire" du fait qu'elle n'est pas particulièrement dure à tirer, et ce, malgré les joins plus serrés qui doivent être utilisés pour assurer l'étanchéité à 100m sans couronne vissée. Ces joints ne rendent pas néanmoins la couronne difficile a tourner. Elle présente en revanche, une sensation de solidité assez rassurante.


Les boutons poussoirs sont également en acier inoxydable, gris mat, reprenant la forme de la couronne, avec la gorge mais sans les cannelures. La gorge ne sert à rien, dans le cas des poussoirs, mais maintient une certaine cohérence. Les poussoirs ne sont pas vissés pour en rendre l'utilisation plus rapide. Leur jupe rentre dans le boîtier ce qui les rigidifie en cas de choc. La résistance des poussoirs est très bien contenue. Ils réclament un effort moins grand que ceux d'un Breitling Chronomat par exemple. Ils sont néanmoins assez résistants pour ne pas être activés par erreur en pliant le poignet. En comparaison, les poussoirs vissants de la Rainbow El Primero, sans Fly-Back, sont plus durs. La sensation au déclenchement du chronographe est agréable et moins rugueuse que sur un Valjoux 7750. Le poussoir de remise à zéro et retour en vol offre également une sensation agréable. Le "clic" qui accompagne chaque pression est très ferme et traduit la précision avec laquelle les pièces sont ajustées. La roue à colonne n'y est certainement pas étrangère.

La lunette

La lunette, en acier brossé comme le reste du boîtier, est très élégante. Sa face est noire, légèrement brillante et elle graduée en minutes. Elle est rainurée sur le tour pour en faciliter la manipulation.

Les marquages sont gris mat, très précis, coordonnés avec la couleur du boîtier. Elle est équipée d'un point luminescent à 12h/60min. Ce point est protégé par un tout petit saphir et offre une brillance très satisfaisante dans le noir. Elle est bidirectionnelle, à crans, ce qui sert mieux les besoins d'un aviateur (ou d'un cuisinier) que ceux d'un plongeur. La sensation lorsque l'on tourne la lunette est moins convaincante que lors de la manipulation des boutons ou de la couronne. Elle se soulève perceptiblement à chaque clic mais les index s'alignent correctement avec les marquages du cadran. Elle est de bonne qualité, donc, mais sans toutefois atteindre le niveau des meilleures réalisations en la matière, comme chez Breitling par exemple. Elle est facile à tourner, mais pas trop lâche et ne tourne pas par accident.

La glace

Le verre est un saphir totalement plat, très légèrement saillant et biseauté sur le pourtour, traité anti-reflet sur les deux faces. Jusqu'à un angle assez prononcé, il est totalement invisible, puis devient perceptible sous forte lumière, mais sans jamais gêner la lecture. Comme tous les verres traités anti-reflet, il présente des reflets moirés bleu/violet très beaux, sous les fortes lumière.

Le Cadran

Le cadran est, pour moi, le plus bel atout "externe" de cette montre, tant sur le plan esthétique, que sur celui de la lisibilité ou encore de la qualité de fabrication. La disposition est celle, classique, du El Primero : totalisateur des minutes à trois heures, totalisateur des heures à 6 heures pour le chronographe et petite seconde à neuf heures. La date apparaît dans un guichet à quatre heures trente. Fort de ses deux cadrans et de sa grande aiguille centrale des secondes, le chronographe peut mesurer des durées allant jusqu'à 11 heures et 59 minutes 59 secondes et 9 dixièmes ( eh oui, au dixième). Cette disposition des cadrans est très équilibrée et laisse de la place à 12 heures pour la "littérature", soit ici "ZENITH, El Primero Fly-Back" sur trois lignes, en blanc mat, avec trois fontes différentes.

Le fond du cadran est d'un noir mat. Cette "non-couleur" absolue puisqu'elle ne reflète absolument aucune lumière, donne à la montre son côté instrument d'aviation. Les cadran des totaliseurs sont imperceptiblement rainurés. Ce rainurage permet de piéger la lumière et ainsi d'éviter les reflets.

Tous les marquages et les aiguilles sont blanc mat. Ce couple, blanc mat sur noir mat, donne un cadran extrêmement contrasté, un des plus contrastés qu'il m'ait jamais été donné de voir. La lisibilité, sous tous les angles en est spectaculaire. Ce blanc mat est obtenu en ayant recours à une peinture granuleuse. Sous la loupe, on voit clairement les minuscules grains qui empêchent les reflets de se former (sur la photo, c’est une autre histoire mais bon, j’ai essayé)

Peinture blanche granuleuse + sillons (si si, en se penchant on voit ! )

 

Les marquages sont très fins. Les chiffres arabes, très aviation, sont également très lisibles et recouverts de peinture luminescente. Des petits points luminescents marquent les quatre quart d'heures. Tout cela brille très correctement dans le noir. La peinture doit être du même type que celle que l'on trouve sur les Breitling récentes : une peinture réagissant à la lumière dont l'effet s'atténue au bout de quelques longues minutes combinée avec une peinture Tritium/Phosphore qui prend le relais pour le reste de la nuit. Dans la nuit, à 6h00 du matin, on lit l'heure fort bien.

 

La date qui apparaît dans le guichet est couleur argent (granuleuse aussi pour éviter les reflets) sur fond noir mat, ce qui est une très, très, très, bonne idées de monsieur ZENITH.

Remarquez le souci du détail: les marquages des 5èmes de seconde reportés sur le bord intérieur du guichet.

On remarque aussi ici les chiffres arabes luminescents. La différence de couleur entre la peinture luminescente et le blanc des chiffres ne se voit pas autant en réalité. L'impression que cela donne à l’œil nu est un léger effet de relief.


Toutes les aiguilles sont également blanc mat. Les aiguilles des heures et des minutes sont du type "épée" (les puristes disent "Lance"), très effilées, et très luminescentes. La grande aiguille arrive parfaitement jusqu'aux marquages des 1/5èmes de minutes autour du cadran. Encore un bon point, monsieur ZENITH. L'alignement à 12 heures est impeccable, preuve d'un bon réglage en usine. La petite seconde est plus fine que les deux petites aiguilles du chronographe.

Sur cette photo, très difficile à prendre, (sachant qu'il n'est  pas simple d'arrêter le mouvement et qu'elle est prise à travers une loupe) on remarque l'alignement impeccable des aiguilles (si, je vous jure, avec un petit effort)

Détail de la peinture luminescente sur les aiguilles (Aïe aïe aïe la profondeur de champs et la distorsion)

Les trois aiguilles assurant la fonction chronographe sont, elles, de simples mais élégantes tiges, très fines, néanmoins très lisibles (type "Baguette"). La trotteuse du chronographe est une très fine tige cylindrique. Elles ne sont pas recouvertes de produit luminescent : pas de chronométrages dans le noir. Toutes les trois s'alignent parfaitement avec les zéros, que ce soit lors de la remise à zéro ou de l'utilisation du retour en vol.

Le tour du cadran est utilisé pour placer un télémètre. Le télémètre permet de mesurer des distances séparant l'observateur de phénomènes lumineux et sonores. Comment réalise-t-on ce tour de force ? Par exemple, pour savoir à quelle distance se trouve un orage, on déclenche le chronographe lorsqu'on voit l'éclair et on le stoppe quand on entend le tonerre. Là, comme par magie, on lit directement sur l'échelle que l'orage est à… 3,5 km ! Cool ! (comme je faisais quand j'étais petit, les nuits d'orage, sans le El Primero). Bref, cette fonctionnalité me semble assez peu intéressante mais elle habille le cadran de façon très élégante et pour cela je la trouve très réussie. J'aurais, personnellement, préféré un tachymètre mais ce n'est vraiment pas grave.

Le bracelet

J'ai choisi le bracelet métallique. Non pas parce que c'est mieux pour la revente (vu qu'il est difficile et plus onéreux de l'acheter après), mais parce que j'aime les bracelets métalliques. Celui-ci est très beau, bien fini. Je n'ai qu'un petit regret : il est assemblé avec des tiges et non pas des vis qui seraient plus pérenne. Mais c'est un inconvénient mineur pour un bracelet qui dans son ensemble est très bien fait. Il est en acier brossé comme le boîtier.

L'entre-corne est large, il fait 22mm. La pièce de bout est massive et très bien ajustée ce qui assure un bon guidage de la pompe et donne un fini remarquable.

Les maillons sont également massifs et ne présentent pas d'arrête vive. Ils sont très bien articulés et donne cet effet liquide que j'apprécie beaucoup dans un bracelet, comme le Pilot de Breitling. L'intérieur des maillons est poli afin qu'ils soient complètement plats sur la peau, sans bossage. Il ne tire pas du tout les poils. L'ajustement à la taille du poignet se fait par maillon entier ou par demi-maillon. Cette subtilité appréciable permet un ajustement fin.

La boucle est du type déployante à double poussoir, invisible et donne une bonne impression de solidité. Elle est très facile à actionner mais ne s'ouvre pas toute seule.

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Maintenant que nous avons fait le tour de l'extérieur, intéressons nous au moteur.

Le Mouvement

Zenith est une des dernières manufactures produisant elle-même ses mouvements. Au catalogue, aujourd'hui, il y a 3 familles de mouvements : la famille Elite, la famille El Primero et la Famille 5011k.

Nous allons bien entendu parler ici du El Primero. Celui de la Fly-Back est le El Primero automatique référence 405. Je n'ai pas ouvert la montre et les informations que je donne là sont issues de mes lectures. D'ailleurs, pour en savoir plus, je vous invite à vous référer à l'excellent et très instructif article de Jean-Jérôme en suivant ce lien El Primero par J-J Casalonga.
Le El Primero est un mouvement légendaire qui a été fourni, sous différentes formes par Zenith à des marques aussi prestigieuses que Rolex (Cosmograph Daytona avant 2000), Officine Panerai, Parmigiani, Ebel etc...

L'image est issue du catalogue Zenith

Les caractéristiques principales du 405 sont

Calibre 13''' Diamètre 30mm
Hauteur 6,5mm
Mouvement automatique, remontage bi-directionnel
280 composants dont 225 différents (je ne les ai pas comptés)
31 rubis / Dispositif anti-chocs
Raquetterie avec réglage fin
Réserve de marche de plus de 50 heures
Commandes du chronographe gérées par roue à colonne
Fonction de retour en vol ou "Fly-Back"

Rotor central sur roulement à billes (merci qui... merci Eterna)
Changement de date rapide

et 36.000 alternances par heure (soit 10 par seconde donc une fréquence de 5Hz)

Le mouvement de la Fly-back est muni du dispositif de retour en vol. Cette fonction très pratique permet de relancer un chronométrage sans avoir à stopper le chronographe, le remette à zéro et le relancer. Tout cela se fait d'un seul geste, en appuyant sur le poussoir à 4 heures. L’aiguille du registre des minutes est sautante ce qui rend le chronographe utilisable (ce n'est pas le cas de tous). Elle saute lorsque la trotteuse est vraiment très proche du zéro, dans la dernière seconde. Encore un bon réglage.

La date saute, d'un seul coup, entre 23h59 et 0h00. Le saut est instantané et il est impossible de voir le moindre déplacement du disque avant ce moment. Une très belle performance encore.

Ce mouvement ne fait pas l'objet d'une certification COSC (Contrôle Officiel Suisse des Chronomètres) et le mien est maintenant dans les spécifications puisqu'il est trop rapide d'environ 3 secondes par jour après l'avoir été de 10 secondes par jour, au tout début. Je l'ai laissé se roder pendant 3 à 4 mois et il s'est stabilisé dans des valeurs tout à fait acceptables. D'une façon générale, j'ai tout de même tendance à préférer les réglages "un peu rapide" par rapport aux réglages trop lent. La remise à l'heure juste (si elle existe ce qui reste à démontrer) en est plus aisée.

A ce propos, ce mouvement ne possède pas de dispositif stoppe-seconde. C’est un peu dommage pour les puristes de l’heure exacte comme moi. Cependant, il est très facile de le stopper en appliquant une légère rotation dans le sens horaire sur la couronne lorsque celle-ci est tirée sur le premier cran. Une force faible fait partir l'aiguille des secondes dans l'autre sens, en accentuant l'effort ou en attendant quelques secondes, elle s'arrête. Cette manœuvre est particulièrement facile à maîtriser du fait que la force à appliquer pour faire tourner les aiguilles est beaucoup plus élevée.

La musique du mouvement est particulièrement belle. Attention, ce qui suit parait étrange si on n'est pas un peu fou. Le bruit des 36.000 alternances par heure est très spécifique. Ca va vite. Lorsque l'on tend l'oreille, on entend un bruit plus complexe: le bruit du 36.000 alt/h et une autre fréquence, un «2 fois par seconde», comme un ressort qui se détend. J'ai tenté d'enregistrer le bruit mais comme je ne dispose, ni d'une chambre anéchoïque, ni d'un micro suffisamment sensible, tout ce que j'ai obtenu est un superbe 50Hz (parasites du secteur) et le bruit de la ventilation du PC. Bref, ça bat fort là dedans, mais il va falloir me faire confiance.

Boîte et Papiers

La montre est livrée dans un très beau coffret en bois verni, dont l'intérieur est recouvert d'une toile blanche. Sur cette toile est écrit le slogan de Zenith "Life is in the movement". Sur le couvercle du coffret trône un superbe écusson, en métal, presque moyenâgeux dans sa finition, aux armoiries de ZENITH. La montre est présentée sur un coussin blanc.

Ce coffret est fourni dans une boîte en carton fort, tout blanc aussi, qui contient les papiers : documentation dans toutes les langues, livret avec la liste des distributeurs officiels et carte de garantie. Du classique mais de très bonne qualité. Je suis conscient que l'on achète pas une montre pour son conditionnement mais le fait de la trouver dans un bel écrin participe au plaisir de la posséder. Après tout, ce sont nos seuls bijoux, à nous, les hommes (à part … hum, je m’égare)

Conclusion

Pour un prix catalogue de 19.700 FF (24.000 F depuis Févier 2001), cette montre offre un rapport qualité/prix bien au dessus de la moyenne. Le mouvement est une pure merveille et la montre elle même mérite largement sa place parmi les grande réalisations helvétiques. C'est une montre qui a assurément sa place dans une collection de montres suisses modernes de grande qualité. Dans le contexte actuel où les produits de luxe sont en proie à une inflation très marquée, Zenith reste une marque qui pratique des prix "raisonnables". Son look Aviation est très réussi et si l'on aime ce genre de montre, elle représente une sorte d’état de l’art en ce domaine. De plus, elle constitue un très bon investissement.

Voilà, j'espère vous avoir donné un aperçu fidèle de cette très belle pièce et, si vous avez une question, n'hésitez pas à me contacter.

 

Bruno Cracco - Janvier 2001 pour La Passion des Montres

Le site de Zenith, bien sûr : www.zenithwatches.ch

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