Revue rapide de mes objectifs EF (Système EOS)
retour page matériels

Le Peleng 8mm F/3,8 Fish-Eye

Introduction

Etant donné qu'il produit des images circulaires très fortement distordues et déformées, le fish-eye est un objectif naturellement destiné à la photographie créative. De fait, ce n'est pas un objectif que l'on sort en toute circonstance et le prix par cliché d'un tel objectif peut s'avérer catastrophique.
Le Peleng 8mm est un objectif fish-eye circulaire, relativement abordable (entre 230 et 250€ selon les sources d'approvisionnement), ce qui le rend plus probable, même si l'on sait que l'on fera quelques photos par an avec.
Le fait qu'il ne soit pas très cher aide à franchir le pas vers ce type de photographie avec moins d'appréhension sur la pérennité et l'intérêt de l'investissement.

Construction

La fabrication n'est pas mauvaise du tout. Certes c'est rustique, mais assez bien usiné et bien ajusté. L'impression générale est celle d'un produit technique industriel correct, tout à fait dans la veine de ce que les pays industriels du bloc soviétique savait faire le mieux. Les trois bagues (mise au point, de réglage de l'ouverture et de fermeture du diaphragme) sont précises et assez agréables par leur résistance et la sensation mécanique dégagée.
Un petit regret sur le bouchon avant qui ne tient pas sur l'objectif. Et vu la manière dont la lentille frontale est proéminente, les risques de la rayer sont importants. J'ai offert à mon Peleng un bouchon arrière Canon. Celui d'origine est en métal mais il s'agit d'un couvercle, et non d'un bouchon vissé.


Les bagues de réglage du Peleng 8mm f/3,5 fisheye

Optique

Il est entièrement manuel, de la mise au point à la fermeture du diaphragme au moment de déclencher. De fait, il faut avoir recours à la mesure de lumière à diaphragme fermé avec cet objectif.
Bien entendu, le fish-eye circulaire, par définition déforme beaucoup les perspectives. L'angle de champ de celui-ci est de 180° dans une image projetée circulaire de 24mm de diamètre.
En termes de piqué, aberrations chromatiques et sensibilité au flare (reflets parasites) on n'est certes pas dans l'excellence. Evidemment, je ne parle pas de la distorsion qui est monstrueuse, mais qui fait partie du concept de fish-eye.
Il ne faut pas non plus trop s'alarmer. Le type de photo que l'on réalise avec ce genre d'optique s'accommode très bien de ces défauts. Cependant, étant donné les caractéristiques de champ de cette optique, de la distorsion naturelle et de l'anamorphose liée au la largeur du champ, on est obligé d'admettre que le Peleng s'en sort vraiment pas mal.
De plus, les logiciels de correction comme PT Lens permettent d'obtenir des images finalement très agréables et dont les défaut les plus flagrant sont corrigés.

Divers

Avec l'avènement du numérique et l'accroissement des capacités des logiciels de post-traitement, ce fish-eye voit ses capacités étendues à des champs d'exploration intéressants.
En effet, si on traite ensuite la photo avec un logiciel qui permet de redresser la déformation du fish-eye, on dispose alors d'un ultra grand angle (angle horizontal de 160° environ une fois la photo corrigé et inévitablement recadrée) relativement économique.
On peut également faire des panoramiques à 360° en une à cinq photo si l'on a recours à des logiciels spécialisés dans les panoramiques et visites virtuelles.

Conclusion

Le Peleng 8mm f/3,5 circular fish-eye est un bon investissement. Pour 250€ on dispose d'un objectif aux capacités créatives très étendues et à la qualité optique tout à fait acceptable pour ce type d'objectif extrême. Je ne regrette pas du tout mon achat.


retour page matériels