Le Blog de l'Accro du Tic Tac


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7/6/2005

Chapitre 1 : La rencontre

Classé dans: — l'accro du tic tac @ 10:04 pm

Alors que le Tronc vieux de plusieurs millénaires profitait de la vue au large de Marseille, bercé par la douce houle de la Méditerranée, Françoise aidait François à la manœuvre pour garer le Scénic Diesel sur la corniche.
Recule ! Encore… encore… encore.. St..
Bong !
RhhhAhhhhh, pourquoi tu n’as rien dit. Ca va encore niker la peinture du spoiler !
Mais c’est toi qui vas trop vite ! Oh, et puis c’est qu’une bagnole après tout ! Et Puis si t’es pas content, tu te démerderas tout seul la prochaine fois.
Mais noooon ma chérie, c’est juste que les pare-chocs peints, c’est joli, mais à réparer ça coûte un bras… enfin, un braquage comme ils disent ici.

Clonk, Clonk. Les portes claquent. Tzzzzic - Bliiiip-Bliiip !

Et notre couple moyen en vacances bien méritée descend vers son petit bout de calanque à lui tout seul que c’est eux les premiers donc gare aux importuns.
Vers 11h, alors que le soleil tape déjà bien fort, Françoise et François décident d’aller faire un tour avec le magnifique bateau gonflable que François a acheté la veille en même temps que les mauvaises chipolatas grasses et hors de prix à la supérette du coin.
Après avoir gonflé le bateau, nos deux compères montent dedans vers 11h30 et commencent à s’éloigner de leur petit bout de calanque à eux tous seuls, direction le grand large.
Après une demi-heure de navigation, vers midi, François repère au loin un truc qui flotte à la surface. Depuis leur yacht, on dirait un corps qui flotte.
Françoise essaie de dissuader François, mais François, quand il a une idée dans la tête, il ne lâche pas facilement prise. C’est ce qui fait d’ailleurs que ses collègues et ses amis le respectent : François, il est travailleur, et il a de la suite dans les idées, il change pas facilement d’avis, limite têtu, l’François !

De son côté, le Tronc plusieurs fois millénaire observait la scène inquiet. “Ils ne vont pas venir me déranger quand même ces deux là ! Qu’ils me laissent pourrir tranquillement, j’ai fait mon temps. Pourquoi ne passeraient-ils pas à autre chose ? Place aux jeunes que diable !".

Après encore près de trois quarts d’heure d’efforts, le vaisseau amiral de la flotte Françoise & François atteint son but !

François, à raison fier de son exploit, agrippe une des branches qui dépasse du Tronc et tire à lui le vieux et lourd bout de bois dur.
Dans le mouvement, l’une des branches brisée et calcinée du Tronc qui se trouvait juste sous la surface torpilla l’embarcation de Françoise & François, ouvrant une brèche de dix centimètres de long dans son flanc.
En quelques minutes le frêle esquif se dégonfla dans un bouillonnement de mauvais augure et nos deux compères se trouvèrent dans l’eau.
Accrochés au co-responsable bien malgré lui de leur misérable situation, ils découvraient leur toute nouvelle condition de naufragés sans en avoir encore pris toute la mesure.

6/6/2005

Prologue : Qu’est ce qu’il fait là ce tronc ?

Classé dans: — l'accro du tic tac @ 10:26 pm

En 1996, du côté d’Orange, par une nuit sans Lune d’août, la foudre frappa un olivier vieux de plus de deux milles ans. La puissante décharge électrique, en plus de le brûler profondément, fit bouillir en un instant la sève de l’olivier, le privant de son fluide vital.
Le lendemain matin, il rendait l’âme, ce qui était inévitable.
L’olivier utilisa néanmoins les toutes dernières parcelles d’énergie qui lui restaient pour faire ses adieux à ses voisins qu’il connaissait fort bien après mille années à discuter avec eux des évolution du monde.

L’olivier fut alors déraciné et comme, même mort, il était beau, il fût vendu à un décorateur installé dans la région et qui s’était spécialisé dans l’aménagement de restaurants italiens, sur la côte d’azur.
Ce dernier conserva la dépouille dans son hangar pendant six mois environ, puis l’opportunité d’installer le bel enchevêtrement noueux et millénaire dans un restaurant du port de Marseille se présenta.
En janvier 1997, le Tronc s’installa donc à Marseille, juste au bord de la mer, au centre de la salle du restaurant Chez Gino.
Le restaurant était bien décoré, et Gino, le patron et le pizzaïolo faisait de bonnes pizzas… mais ça ne suffit pas pour faire une affaire qui tourne.
C’est sûr, Gino n’avait pas fait vraiment gaffe, mais quand il avait décidé de monter son affaire, il aurait du se renseigner. Devant le Chez Gino, il n’y a pas de places pour se garer, par contre, là où on peut se garer, c’est pas très loin, mais il y a ce restaurant qui fait de la bonne bouillabaisse, des plats pas trop chers et qui passe de la musique de jeunes. Bref, c’est un peu dur de faire son trou pour Gino.
Et comme toujours, pour monter son restaurant, Gino avait emprunté un peu d’argent. Pas à une banque, non, à un ami de l’un de ses cousins qui prête de l’argent à ceux qui en ont besoin.
L’ami du cousin, il a commencé à s’impatienter car devant les difficultés de Gino, il ne voyait pas trop comment il allait récupérer son argent, et les intérêts. Un soir, le Tronc fut même témoin d’une bagarre entre Gino et les hommes de main de l’ami du cousin.
Toujours est-il que par une nuit sans Lune de septembre 1997, le restaurant s’embrasa. Le feu ravagea tout et les marins pompiers de la citée phocéenne, pour juguler le sinistre n’eurent d’autre choix que de noyer le restaurant sous l’eau. Tant et si bien que presque tout le mobilier, et le tronc, furent emportés par le flot et tombèrent à la mer.
Le courant emporta alors tous les déchets calcinés vers le large.
Le lendemain matin, le Tronc flottait presque seul à 2 miles de la côte, une place de rêve pour observer l’éveil de la plus belle ville méditerranéenne.

Allait-il rester seul ?

Le Tronc… c’est quoi ?

Classé dans: — l'accro du tic tac @ 9:48 pm

Le Tronc, d’après le Larousse c’est
1) Partie d’un arbre depuis la naissance des racines jusqu’à celle des branches
2) Corps humain ou animal considéré sans la tête ni les membres
3) Boîte fermée servant à recevoir des offrandes et des aumônes
4) Souche d’une famille

Mais pour nous, et pour la série du Tronc, c’est avant tout un morceau de bois mort qui flotte sur la mer. Nous verrons si ce n’est que ça ou si d’autres définitions s’appliquent.

Accroché à ce tronc, nous avons François et Françoise et ils vont vivre des aventures extraordinaires, dont nous allons être les témoins privilégiés, mais impuissants.

Les aventures du Tronc sont dans la rubrique bien nommée “Le Tronc”

5/6/2005

Revue rapide du Sigma SD10

Classé dans: — l'accro du tic tac @ 1:25 am

Tiens, le fait d’avoir fait rapidement le “points forts/points faibles” du Canon EOS 20D m’a donné l’impulsion pour faire celui du Sigma SD10.
Le Sigma SD10 a été mon premier reflex numérique. Il a été très vite supplanté dans mes mains par le EOS 20D, mais ce n’est pas un mauvais appareil, loin de là. Il a des défauts (le bruit numérique très important dès les sensibilités moyennes et/ou les pauses de durée moyennes est le pire de ses défauts) mais il peut faire du bon travail, si on l’utilise pour ce qu’il sait faire. La qualité des photos qu’il produit est très loin d’être ridicule, et même les couleurs et la précision des détails sont au dessus de la moyenne, à résolution équivalente.

Ce point m’oblige à une digression sur l’art complexe du comptage des pixels, sachant que le marketing y met son grain de sel puisque le nombre de “mégapixels” constitue un argument de vente majeur.

Dans le cas des capteurs les plus répandus que sont les CCD ou CMOS à matrice de Bayer, tous les pixels sont reconstitués. En effet, au moment de la capture, chaque pixel n’est en réalité caractérisé que sur l’une des trois couleurs Rouge,Vert ou Bleu. Le capteur a mesuré pour chaque point l’intensité lumineuse sur une seule des trois couleurs.
Et oui, un capteur 8 millions de pixel comporte 8 millions de points de mesure, mais chacun réagit sur l’une des trois composantes de la lumière, ignorant les deux autres. Pour simplifier, un capteur 8 millions de pixel à matrice de Bayer capture environ 4 millions de points sur la composante Verte, 2 millions sur la Rouge et 2 millions sur le Bleu ! Le processeur embarqué réalise ensuite un traitement pour recréer les composantes manquantes sur chacun des pixels ! C’est donc une interpolation en post-traitement qui permet de reconstituer la valeur sur les trois couleurs pour chaque pixel. D’où l’importance de la qualité de ce traitement et les différences notables entre les différents appareils du marché.

Le SD10 est lui équipé d’un capteur différent dans son principe, le capteur Foveon.
Ce type de capteur, unique et commercialisé par l’entreprise éponyme, capture toutes les composantes de la lumière pour chaque point. Il n’y a pas d’interpolation pour reconstituer la couleur. Il y a quand même un traitement numérique à réaliser bien sûr, mais il ne consiste pas en une “création de couleur".
Foveon, engagé avec ses camarades dans la course au “mégapixel” a trouvé une façon originale (et favorable à son capteur) de compter les pixel.
L’image produite par le SD10 compte 3,4 Millions de Pixels (2268x1512 points) pour 10,2 millions de mesures en “équivalent Bayer". Bien entendu, le chiffre qui apparaît sur le capot avant du SD10 est “10,2 MPix", pas “3,4 MPix".
Toujours est il que les images sont extrêmement bien définies et précises. De ce fait, les 2268 x 1512 pixels initiaux, même si il ne contiennent pas plus d’information que leur nombre le permet, peuvent subir un traitement d’interpolation et produire une image toujours correctment définie équivalente à celle qui sort d’un capteur à matrice de Bayer 6 Mpix (mégapixel). C’est pas mal déjà.

Les points forts du SD10 sont nombreux :
- le capteur Foveon dont l’esprit est intellectuellement plus satisfaisant
- les images très précises qui peuvent être interpolées
- le contrôle de prise de vue sur l’appareil lui même (histogrammes sur les 3 couleurs, y compris en mode zoom, visualisation des zones de sur / sous exposition, etc.)
- l’image peut être traitée (développée) sur la base des fichiers RAW avec le logiciel Sigma Pro Photo qui est une merveille !
- le mode d’enregistrement en fichiers RAW (mais pas de jpeg)
- la mesure de lumière et exposition très efficaces
- la protection du capteur contre la poussière par un écran accessible et facile à nettoyer
- la bonne ergonomie générale
- la construction solide (châssis et capots en métal)
- la gamme d’objectifs Sigma qui est bien fournie et propose de très bons objectifs
- la package accompagnant l’appareil est très complet (alimentation continue, protection pour l’écran de visualisation, les cables (dont le FireWire)
- la connexion firewire (la connexion USB est étonnamment lente)

Le SD10 a également des points faibles :
-la gestion du bruit numérique catastrophique dès 400 ISO (le 1600 est inutilisable)
-la sensibilité aux aberrations chromatiques élevée, pas aidée par l’objectif fourni avec le boîtier (Sigma 18-50mm / 3,5-5,6)
-l’impossibilité d’enregistrement en jpeg ce qui nécessite d’une part des cartes Compact Flash de capacité importante et très rapides, mais également de passer obligatoirement par l’excellentissime logiciel de développement Sigma Pro Photo
-la base qui sert au SD10 est un SA-9, un peu daté (autofocus précis mais lent et peu sensible en basse lumière), obturateur à synchro X un peu lente etc.
-l’absence de flash intégré qui peut être utile de temps en temps
-le mode rafale lent (1,9 image/sec) à cause des gros fichiers RAW
-l’obligation d’investir dans des objectifs à monture Sigma SA, certes de bonne qualité, mais dont la diffusion est confidentielle et le marché de l’occasion inexistant
-l’autonomie très faible puisque un jeu de 4 accumulateurs NiMH 2400 ne dure pas longtemps (quelques dizaines de photos, guère plus)

Pour conclure, le Sigma SD10 est un bon boîtier. Certes, il n’est pas à l’aise sur tous les terrains et il faut le réserver pour le portrait, les paysages ou des activités calmes (essentiellement en raison de l’autofocus très précis, mais un peu lent comparé au cadors de la catégorie, car pour le reste, il est très réactif). La qualité de fabrication tout métal est très élevée et les caractéristiques de la partie image sont très alléchantes.
Il en résulte que le Sigma SD10 est capable de produire de très bonnes images, dont les couleurs sont vives, les détails saisissants. Ces images sont même agrandissables sans problème jusqu’au 20x27cm (un A4 avec les marges quand même !).

2/6/2005

Revue rapide du CANON EOS 20D

Classé dans: — l'accro du tic tac @ 11:26 pm

Voilà, j’ai dépassé les 250 photos avec le EOS 20D et voici en quelques mots mon avis sur ce boîtier.
Je suis passé du trio magique A1-F1New-T90 à cet appareil numérique de dernière génération sans aucune difficulté. L’ergonomie est excellente et pour qui a l’habitude des produits de la marque, on est chez soi. Par exemple, la très pratique et indispensable roulette sous l’index droit qui permet de décaler les programmes sans quitter l’oeil du viseur était apparue sur le T90. Je l’ai naturellement retrouvée, et avec plaisir, sur cet EOS.

Voici une liste non triée et un peu en vrac des nombreux points forts du Canon EOS 20D :
- la qualité d’image exceptionnelle (piqué, couleurs, contraste, dynamique)
- les 8,2 Millions de pixels qui autorisent de bon agrandissement (jusqu’au A3! en 200 dpi) ou des recadrages généreux
- des images très neutres, sans effet de durcissement ou de saturation artificiels
- une bonne gestion de la balance des blancs
- une gestion du bruit bluffante qui enterre toute la concurrence (les images à 3200 ISO sont parfaitement utilisables !)
- une mesure de lumière complète, sophistiquée très et très efficace (E-TTL II, mesure matricielle 35 zones couplée à l’autofocus etc.)
- une vitesse exceptionnelle (latence de 0,2s au déclenchement, traitement des images par le processeur DIGIC II permettant 5 images par secondes sans renoncer à la qualité…)
- un autofocus à 9 points de mesure ultra rapide, efficace et très sensible (de -0,5 IL à 18 IL)
- une construction solide (capots en magnésium habillant un châssis en acier)
- une taille très agréable (ni trop gros, ni trop petit). Ca a l’air con, mais c’est important quand on met des objectifs un peu sérieux dessus
- une ergonomie excellente (les deux roues codeuses, les boutons bien placés, le joystick 8 directions etc.)
- les informations dans le viseur sont suffisantes (il manque les ISO pour que ce soit super complet)
- viseur clair à fort grossissement (0,9x) avec correcteur dioptrique intégré et un dégagement oculaire de 20mm
- un écran LCD d’affichage des paramètres rétro éclairé
- des possibilités de réglage immenses: on peut se constituer des pellicules virtuelles en réglant les paramètres de contraste, de saturation etc. et les appeler en quelques secondes
- la possibilité d’enregistrer en mode RAW+JPEG en conservant les 5 images par seconde
- le rapport qualité /prix excellent

Bon, bien entendu, il y a des points améliorables que je vous livre pèle mêle
- le capteur n’est pas protégé de la poussière (soit par écran, soit par un système d’auto nettoyage)
- le coefficient de recadrage (improprement appelé multiplicateur de focale) de 1,6 qui transforme un 24mm en un équivalent 38mm plus quelconque - cela oblige à lui offrir un bon zoom grand angle qui heureusement existe. Adepte des grandes ouvertures, j’ai choisi un Sigma 18-50mm/F1:2,8 (équivalent 28,8-80mm en 24x36) qui est très bon !! Mais pour retrouver les perspectives du 24mm en argentique, il faudrait un 15mm dont les caractéristiques géométriques sont difficiles à maîtriser, pour obtenir une image correcte, ce qui commence à faire des objectifs très chers.
- pas de vraie mesure spot (sur moins de 5% du cadre) - le 20D permet une mesure sélective sur 9% du cadre
- un champ couvert par le viseur de 95% (pas le 100%)
- l’écran de contrôle des images un peu petit comparé aux capacités image de l’appareil (mais ce n’est pas catastrophique)

Pour résumer donc, le 20D est une extraordinaire machine à faire des photos. Secondé par un trio de bons objectifs (Sigma EX 18-50mm/2,8, 24-70mm/2,8 et 70-200mm/2,8), la qualité des images qui sont produites par le capteur maison CMOS secondé par le processeur DIGIC-II est tout bonnement époustouflante.
De plus, le EOS 20D est très agréable à utiliser. Ceci d’une part grâce à son ergonomie soignée, mais également du fait d’une grande réactivité très agréable. Que ce soit la mesure de lumière, le délai de réaction à l’allumage, la latence lorsque l’on presse le déclencheur ou encore l’autofocus, l’écriture des grosses images sur la carte Compact Flash (Sandisk Ultra II 2Go) tout est ultra rapide et efficace.

Bref, un coup de maître de Canon.

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