Chapitre 1 : La rencontre
Alors que le Tronc vieux de plusieurs millénaires profitait de la vue au large de Marseille, bercé par la douce houle de la Méditerranée, Françoise aidait François à la manœuvre pour garer le Scénic Diesel sur la corniche.
Recule ! Encore… encore… encore.. St..
Bong !
RhhhAhhhhh, pourquoi tu n’as rien dit. Ca va encore niker la peinture du spoiler !
Mais c’est toi qui vas trop vite ! Oh, et puis c’est qu’une bagnole après tout ! Et Puis si t’es pas content, tu te démerderas tout seul la prochaine fois.
Mais noooon ma chérie, c’est juste que les pare-chocs peints, c’est joli, mais à réparer ça coûte un bras… enfin, un braquage comme ils disent ici.
Clonk, Clonk. Les portes claquent. Tzzzzic - Bliiiip-Bliiip !
Et notre couple moyen en vacances bien méritée descend vers son petit bout de calanque à lui tout seul que c’est eux les premiers donc gare aux importuns.
Vers 11h, alors que le soleil tape déjà bien fort, Françoise et François décident d’aller faire un tour avec le magnifique bateau gonflable que François a acheté la veille en même temps que les mauvaises chipolatas grasses et hors de prix à la supérette du coin.
Après avoir gonflé le bateau, nos deux compères montent dedans vers 11h30 et commencent à s’éloigner de leur petit bout de calanque à eux tous seuls, direction le grand large.
Après une demi-heure de navigation, vers midi, François repère au loin un truc qui flotte à la surface. Depuis leur yacht, on dirait un corps qui flotte.
Françoise essaie de dissuader François, mais François, quand il a une idée dans la tête, il ne lâche pas facilement prise. C’est ce qui fait d’ailleurs que ses collègues et ses amis le respectent : François, il est travailleur, et il a de la suite dans les idées, il change pas facilement d’avis, limite têtu, l’François !
De son côté, le Tronc plusieurs fois millénaire observait la scène inquiet. “Ils ne vont pas venir me déranger quand même ces deux là ! Qu’ils me laissent pourrir tranquillement, j’ai fait mon temps. Pourquoi ne passeraient-ils pas à autre chose ? Place aux jeunes que diable !".
Après encore près de trois quarts d’heure d’efforts, le vaisseau amiral de la flotte Françoise & François atteint son but !
François, à raison fier de son exploit, agrippe une des branches qui dépasse du Tronc et tire à lui le vieux et lourd bout de bois dur.
Dans le mouvement, l’une des branches brisée et calcinée du Tronc qui se trouvait juste sous la surface torpilla l’embarcation de Françoise & François, ouvrant une brèche de dix centimètres de long dans son flanc.
En quelques minutes le frêle esquif se dégonfla dans un bouillonnement de mauvais augure et nos deux compères se trouvèrent dans l’eau.
Accrochés au co-responsable bien malgré lui de leur misérable situation, ils découvraient leur toute nouvelle condition de naufragés sans en avoir encore pris toute la mesure.
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